Le base jump, aussi appelé saut de l’extrême, est une discipline sportive à part entière qui séduit les amateurs de sensations fortes. Parachute en main, aventuriers et casse-cous prennent de la hauteur depuis différentes plates-formes pour vivre une expérience unique en son genre. Mais que se cache-t-il vraiment derrière ce sport pas comme les autres ? Décryptage d’une activité à couper le souffle.
Un sport extrême hors du commun
Le base jump tire son nom de l’acronyme BASE qui signifie Building, Antenna, Span & Earth. Il s’agit des quatre types de structures utilisées par les pratiquants pour s’élancer :
- les immeubles
- les antennes
- les ponts
- les falaises et sommets montagneux
Il diffère du parachutisme traditionnel en ce sens que le base jumper fait le grand saut sans avion ni altitude. En général, les hauteurs varient entre 30 et 1500 mètres selon les sites et les techniques employées.
Des figures impressionnantes
Pour ajouter encore plus de piquant à cette discipline, certains adeptes réalisent des figures acrobatiques pendant leur descente. On en compte une grande variété :
- le saut à la renverse, où le pratiquant se jette en arrière
- le ngaussage, qui consiste à s’élancer depuis un câble
- le tandem jump, où deux base jumpers sautent simultanément l’un contre l’autre
Ces prouesses demandent une grande maitrise et ne sont généralement réalisées que par les sportifs les plus expérimentés.
Une évolution fulgurante
Inventé dans les années 1980, le base jump a considérablement évolué au fil des années. Aujourd’hui, il est pratiqué aux quatre coins du globe par des passionnés toujours en quête de nouveaux défis. Chaque année, de nombreux champions sont sacrés lors de compétitions internationales telles que la ProBASE World Cup.
Des équipements toujours plus performants
Afin de garantir une pratique sécuritaire, les fabricants rivalisent d’ingéniosité pour concevoir des équipements de plus en plus sophistiqués. Parmi eux :
- des parachutes spécialement adaptés au base jump
- des casques high-tech pour assurer une protection optimale
- des combinaisons innovantes pour améliorer l’aérodynamisme
Toutefois, même avec le meilleur matériel, les risques d’accident restent réels et demeurent inhérents à ce sport extrême.
Le base jump, un sport réservé aux initiés
Nul ne peut prétendre s’adonner au base jump sans s’y être préalablement formé. En effet, ce sport requiert de solides compétences techniques et une excellente condition physique pour faire face aux défis qu’il impose. La formation est essentielle afin d’éviter les accidents et de garantir une expérience réussie.
Des conditions sine qua non
Avant toute chose, les aspirants doivent impérativement :
- Être en bonne santé, tant sur le plan mental que physique
- Avoir réalisé au moins 200 sauts en parachute depuis un avion pour maîtriser les bases du pilotage sous voile
- Suivre une formation spécifique au base jump auprès d’une école agréée
Apprendre les rudiments de la discipline
Une fois ces conditions remplies, les futurs base jumpers peuvent commencer leur initiation. Au programme :
- l’étude approfondie de toutes les structures (immeubles, antennes, ponts et falaises), y compris les approches, les vents et les obstacles potentiels
- la maitrise du matériel et la connaissance des multiples techniques qui permettent de s’élancer
- les secrets du pilotage sous voile
- le développement d’un sens aigu de la sécurité, indispensable pour pratiquer ce sport dans les règles de l’art
L’envers du décor
Si l’adrénaline et l’intensité du base jump font rêver, il convient de considérer ses aspects moins reluisants. Outre les dangers liés à cette discipline, il faut savoir que :
- le base jump est un sport confidentiel et réglementé. Sa pratique est souvent encadrée par la loi et certains sites ne sont pas autorisés
- faute d’écoles spécialisées en France, les aspirants doivent se rendre à l’étranger pour suivre une formation adéquate
- quand bien même ils seraient formés, les pratiquants restent tributaires des conditions météorologiques et peuvent passer plusieurs jours sans pouvoir s’élancer
- enfin, le coût d’une initiation varie entre 3000 et 6000 €, hors frais de transport et d’hébergement, sans compter l’achat du matériel spécifique
Ainsi, malgré tout son attrait, le base jump reste un sport exigeant réservé à une élite prête à braver les défis qu’il impose.